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Chroniques d'un vieux bougon
11 juin 2013

Le mont Anis, Laetitia Bourgeois

Bourgeois

      Le Puy en Velay n’est pas seulement une étape importante vers Saint-Jacques de Compostelle. C’est une ville au riche passé médiéval dont il reste encore quelques traces. C’est entre ses murs fortifiés qu’à l’automne de l’an 1363, les héros de Laetitia Bourgeois, Ysabellis et Barthélemy, sont contraints de se réfugier pour fuir la vengeance de la famille du sire de Grandrieu dont ils ont révélé les manigances et les crimes. (Lire "Les deniers du Gévaudan"). Laetitia Bourgeois sait parfaitement tricoter son intrigue. Elle nous entraîne au pas de charge en compagnie de ses héros. Barthélemy va bientôt en effet devoir prouver son innocence à la suite du meurtre de ceux là mêmes qui le poursuivaient. Et les pistes s’ouvrent devant nous. Qui est ce Vidal au comportement si curieux ? Que complotait le garde en quittant sa faction à la porte de la ville ?  D’où vient ce mendiant Perot à la conduite étrange ? Dans le lacis des ruelles, passages secrets et vieilles bâtisses branlantes, Laetitia Bourgeois nous décrit alors avec mille détails les passions, rancœurs et espérances d’une population affolée par l’attaque imminente d’une bande de malandrins. Et nous ne lâchons le livre qu’après avoir résolu l’énigme. Alors, libérés à notre tour, nous le reprenons patiemment par le début. Dans le calme, nous revisitons le Puy en Velay qu’on appelait aussi Anis en souvenir de son nom romain Nous découvrons véritablement une petite cité industrieuse blottie entre ses fortifications parfois approximatives d’abord frappée par la peste puis par les hordes de pillards qui ravagent les campagnes alentours. Nous côtoyons le petit peuple d’ouvriers, de servantes, d’artisans et de commerçants. Nous visitons les maisons, les ateliers, les chantiers. Nous prenons le temps de détailler leurs vêtures, le mobilier de leurs maisons, les mets qui ornent leurs tables. Nous soignons les mendiants et les blessés avec Aélys. Nous bâtissons un mur avec Barthélemy. Nous participons à l’office religieux du dimanche. Nous avons peur avec la population lorsque les bandits apparaissent sous les remparts, enfoncent les lourdes portes de bois et de fer et se précipitent pour effrayer et tuer. Nous souffrons avec eux. Nous avons surtout faim et froid, les deux calamités qui accablent constamment les personnages de Laetitia Bourgeois. Et nous en apprenons bien plus sur la vie au quatorzième siècle qu’en cent études sur les mœurs et les guerres des puissants. La ville pansera ses plaies. Barthélemy et Ysabellis rentreront en Margeride dans leur village de Marcouls balayé par un petit vent glacé. Ils y retrouveront leurs amis, leur chaumière et leur courtil. ("Les assiégés du mont Anis", Laetitia Bourgeois, Ed. 10/18)  

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