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Chroniques d'un vieux bougon
11 février 2014

Rayonnements lumineux

signaux_lumineux

      Les prévisionnistes de la météo sont actuellement atteints d’une véritable pluviomanie. Il n’est pas de jour sinon d’heure sans qu’ils ne nous annoncent de nouvelles averses en provenance de l’océan. Les conséquences  sont inévitables. Elles font grossir les ruisseaux, gonfler les rivières et déborder les fleuves qui n’hésitent plus à inonder les champs. Elles ont aussi pour résultat d’attendrir la terre des pelouses. Mulots et campagnols en profitent pour creuser leurs interminables galeries. Il est probable que depuis l’espace, le satellite qui mesure la hauteur du sol de mon courtil en aura constaté une élévation anormale de plusieurs centimètres. Aucune publication scientifique ne s’en fera bien sûr jamais l’écho. Soit à cause de la relative insignifiance du sujet ; soit sous le prétexte que ce serait un phénomène plutôt courant en cette saison. Quoi qu’il en soit, moineaux, mésanges, chardonnerets et autres merles s’en donnent à cœur joie. Les petits monticules d’herbes et de mousses abandonnés par ces rongeurs souterrains sont leur cible favorite : on y trouve une belle concentration d’insectes et de lombrics. Les taupes, quant à elles, ajoutent leurs magnifiques taupinières au paysage. Dix, vingt, cent mamelons d’une terre lourde et humide à la chaude couleur d’humus décorent à présent ma verte pelouse. Ici ou là, une pie ou un corbeau y a fouaillé d’une patte volontaire. Mais la plupart de ces éminences demeurent inviolées. Et depuis la fenêtre donnant sur ma terrasse, j’ai même l’impression que leurs constructrices se sont à chaque fois donné pour objectif d’en édifier la plus élevée. Je ne saurais à vue d’œil les départager avec certitude. L’une d’elle me semble cependant mériter la plus brillante des médailles. Magnifiquement située à égale distance de la platebande de rosiers, des sapins de trente années d’âge et des bouleaux guère plus jeunes, elle évoque irrésistiblement la pyramide de Kukulcán dans la péninsule du Yucatan. En plus petit bien entendu ; mais une pyramide tout de même. Ce qui n’est pas rien ! A-t-elle connu les mêmes phénomènes que ses consœurs de Gizeh en Égypte, de la vallée de Xianyang en Chine ou de Norte Chico dans les Andes ? Je n’ai pour moi rien constaté de tel. On aurait en effet enregistré récemment de puissants rayonnements lumineux émanant du sommet de ces dernières en direction de l’espace. Pourquoi cette activité soudaine pour des monuments de culte endormis depuis si longtemps ? À quels destinataires étaient adressés ces messages cabalistiques ? S’il ne s’agissait pas de messages, leur but aurait-il pu être de déclencher les interminables déluges de pluie qui nous accablent ? À moins que leur mission n’ait consisté à réveiller les machines de quelque engin interplanétaire encore invisible à nos télescopes et à nos radars ? Nombre de questions se posent à auxquelles je ne saurais répondre à partir de la simple observation  des taupinières qui illustrent ma pelouse. Mais nul ne doute que quelqu’un quelque part s’emploie à résoudre cette énigme cruciale pour la marche du monde. Et peut-être, un jour, pourra-t-il ainsi tourner un peu moins de guingois.

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