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Chroniques d'un vieux bougon
1 septembre 2015

Déprimant

deprimant

       À l’occasion d’un article à propos de mon roman "Meurtre à l’Évêché" et d’une séance de dédicaces dans une librairie de la Ville, je suis conduit à lire le quotidien local. La dernière page se révèle être des plus déprimante. Quatre personnes décédées dans un accident de la circulation. Selon la préfecture, le compteur de vitesse du véhicule était bloqué sur 150kms/heure sur une voie où elle est limitée à 50. Une fillette de 19 mois fait une chute depuis le quatrième étage pendant que l’on fête un anniversaire dans sa famille. Une autre fillette de trois ans est "oubliée" par ses parents et sa fratrie sur une aire de repos d’autoroute. Son absence ne sera constatée que grâce à un appel à la radio, 150 kms plus loin. De peur que son mari ne la tue, une jeune femme de 19 ans se jette par la fenêtre de l’appartement conjugal. Les corps de cinq enfants et de trois adultes sont retrouvés dans une maison, criblés de balle. Les enquêteurs se perdent en conjectures. Une bagarre entre jeunes dégénère. Deux frères tombent à l’eau. L’un d’eux est retrouvé mort noyé quelques heures plus tard. Une nonagénaire s’adonnait "à l’insu de son plein gré", selon elle, à un trafic de cocaïne. Imaginait-elle combien de morts ou de vies brisées elle provoquait ? Lors d’une corrida, un toréro est gravement encorné par un taureau. L’homme survit à ses blessures. L’animal, comme prévu, est abattu. Une jeune femme aurait abandonné son bébé dans une poubelle après sa naissance. La police recherche le corps. Une autre aurait abandonné ses deux enfants de deux et quatre ans dans leur appartement pendant 24h. L’aîné avait allumé le gaz pour préparer le repas, provoquant un début d’incendie. Un homme a tué le chat de sa mère à coup de marteau. Elle refusait de lui donner de l’argent pour financer sa dose de drogue. Un jeune homme aurait été la cible de tirs pour la seconde fois en un mois. Heureusement pour lui, le tireur est maladroit. Sans oublier, bien sûr, les quatorze civils tués lors d’un attentat-suicide sur un marché d’Afghanistan. Les trente morts d’une attaque de djihadistes dans une banlieue du Pakistan. Les cinquante-trois victimes d’une razzia de la secte Boko-Haram dans un village camerounais. Les onze morts d’une fusillade aux États-Unis à l’issue d’une fête réunissant des opposants à la peine de mort. La prise d’une ville irakienne par Daech occasionnant la mort de plus de soixante civils, hommes, femmes et enfants. Les bombardements turques d’une base arrière kurde qui aurait détruit de nombreux bâtiments et tué plusieurs dizaines de militaires et de civils, comme d’habitude. Les 230 villageois kidnappés par des groupes islamiques en Syrie. Un bloggeur tué au Bengladesh. L’attaque d’un hôtel au Mali faisant plus de trente morts. Les forcenés se recommandant d’un prédicateur islamiste.  Les réfugiés syriens asphixiés dans des camions frigorifiques. Les migrants africains fuyant leur pays en guerre qui meurent au cours de rixes ou de règlements de compte sur les côtes libyennes, se noient en traversant la Méditerranée, meurent asphyxiés dans des camions, décèdent de maladies ou d’infections diverses sur les trottoirs de Paris ou aux abords des abris de fortune autour de Calais et décèdent dans le tunnel sous la Manche en espérant gagner l’Angleterre. La recrudescence des viols, non pas en Inde où ils sont presque un art de vivre, mais chez nous en France. Les accidents de la route par distraction, les noyades par imprudence, les décès de vieillards par indifférence, les meurtres par vengeance ou par dépit, les trépas dus à l’alcool ou à la bêtise. Parfois, je me demande si nous faisons vraiment tous partie de la même humanité. Toutefois, il existe également nombre de belles actions et de beaux comportements comme celui de ces "héros" qui n’ont pas hésité à s’attaquer au tireur fou du train Thalys. Et on peut lire, dans le même journal, la reproduction d’un entretien d’un grand journaliste avec l’une de nos sommités gouvernementales qui nous explique avec conviction, en dépit de toutes les innombrables zones d’ombres qui planent sur l’économie mondiale,  que le ciel français se dégage et que l’avenir s’éclaircit. Hélas, les chemins du futur sont terriblement imprévisibles. Ce qui nous laisse encore bien des choses à penser.

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Commentaires
M
Ce matin, contrairement aux nouvelles affreuses qu'on nous débite tous les jours, il y avait un article expliquant que sur la planète, il y avait 3.000 milliards d'arbres. Voici un commentaire:<br /> <br /> Il y en a qui n'ont vraiment rien à foutre que de compter les arbres.<br /> <br /> Les gens se repaissent d'horreurs et de tragédies.
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C
...mais dans la PQR il y a aussi : le concours de boule de Pellouailles-les-bois, les noces d'or de monsieur et madame Patapon entourés de leur nombreuse famille, le chou géant dans le jardin du père Ernest....Mettons nos lunettes roses !
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L
Déprimant, en effet, mais, non, ne l'oublions pas, les chemins du futur sont imprévisibles, pour vous citer.
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M
Sombre humeur..bien morose.. après avoir lu cette longue liste débitée comme un chapelet ! Tout est bien réel et je crois qu'il y a des manquants..à l'appel..<br /> <br /> Nous vivons une époque formidable.. qui pourrait être formidable si . si quoi d'ailleurs?.<br /> <br /> Que pourrait-on faire pour que cela ailles mieux partout.. Que ce Monsieur qui va empocher les 15 milliards de dividendes soit moins gourmands.. que d'autres le suivent.. Que les uns et les autres nous tous soyons plus sobres et plus heureux avec ce que l'on a. Que nous acceptions la décroissance ! Merci pour cette réfléxion
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