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Chroniques d'un vieux bougon
31 mai 2022

Flamberge au vent.

Flamberge au vent.
Les cloches achèvent de sonner tierce lorsque j’accoste mon chartil au pied de l’église du village. Du haut de leurs contreforts, les gargouilles guettent d’un œil goguenard le passant étourdi, prêtes à débagouler sur son échine leurs coulures d’averses....
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27 mai 2022

Conformité sociétale.

Conformité sociétale.
Histoire de justifier une pause dans l’arrachage d’herbes indésirables installées autour des iris en fleurs, j’observe avec intérêt un écureuil gambadant gaiement dans les branches des fayards qui bordent la grande pelouse. C’est alors que je remarque...
24 mai 2022

Fils de.

Fils de.
Depuis plusieurs semaines, le campagnard a l’impression que le soleil ne se couche plus de l’autre côté des collines comme il en est de coutume. Ou alors si peu. Paisible et presque magique, le dîner sur la terrasse se déroule au milieu du remue-ménage...
20 mai 2022

Conversation avec le silence.

Conversation avec le silence.
Après un début de nuit illustré d’averses, le soleil est de retour, mais un soleil encore un peu timide, qui laisse les nuages gambader à ses pieds tel un maître débonnaire au milieu d’écoliers turbulents. Sur la pelouse brillante de rosée, de longues...
17 mai 2022

La langue française.

La langue française.
Visite en la capitale du département pour y rencontrer un journaliste en quête de confidences au sujet d’un éventuel prochain roman. L’entretien se déroule dans un restaurant plutôt cosmopolite où les parlers s’entremêlent en un capharnaüm inextricable...
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13 mai 2022

Guerre de l'eau.

Guerre de l'eau.
Aubade permanente des tjuk-tjuk des merles autour des taupinières qui illustrent la pelouse, perpétuelles chamailleries des geais dans les palisses, invariable jabotage des tourterelles entre fayards et châtaigniers, jacasseries incessantes des pies au...
10 mai 2022

Insignifiance, résistance, désobéissance.

Insignifiance, résistance, désobéissance.
L’éloge des premiers bourgeons lorsque leur vert acidulé teinte les brindilles des bouleaux, l’écoute admirative du chant du rossignol qui lance ses trilles depuis la plus haute branche du chêne deux fois centenaire, la contemplation attendrie du jeune...
6 mai 2022

La coquetterie des va-nu-pieds.

La coquetterie des va-nu-pieds.
Le chant du coq a retenti dans la basse-cour attenante à votre courtil blotti dans sa vallée perdue au cœur des Monts mais il n’a pas troublé votre sommeil, pas plus d’ailleurs que l’angélus du matin carillonné par les cloches de l’église du village et...
3 mai 2022

le cri de la laitue au petit-matin.

le cri de la laitue au petit-matin.
Ma rituelle visite matutinale aux arbres de mon courtil revêt, ce matin, d’autant plus d’importance que je les ai négligés trois jours durant pour cause de salon du livre comme il en pousse désormais un peu partout au même titre que les vide-greniers,...
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